Les appels à candidature pour la central Steg et la station de dessalement des eaux
Centrale de la Skhira : 450 millions de dollars
Directeur de l’Independant Power Production au ministère de l’Industrie et des PME, Belhassen Chiboub indiquera que la deuxième centrale que la STEG se propose de lancer à la Skhira en cycle combiné gaz et fuel aura une production de 450 à 500 MW, avec des investissements à mobiliser estimés à 450 millions de dollars.
La concession proposée sera d’une durée de 20 ans et le processus établi sera effectué en deux phases. La première, de pré-qualification, fondée sur les critères d’expertise et de capacité financière. Sur le plan financier, le tarif de revente à la STEG de l’énergie produite et les garanties financières, seront également déterminants. La STEG assurera le raccordement au réseau gazier et la fourniture du gaz, ainsi que le dispatching de l’électricité. Quant au concessionnaire, il se chargera de l’ensemble du projet, à partir des études jusqu’à la production.
Selon le calendrier arrêté, l’appel à manifestation d’intérêt sera lancé en décembre prochain (voire janvier 2019). Les candidats pré-qualifié seront invités à soumettre leurs propositions en mai 2019 et l’ouverture des plis sera publique. La signature du contrat interviendrait en mars 2020, et le closing financier en novembre 2020.
Dessalement des eaux à Ghannouche : 63,5 millions de dinars
Pour la station de dessalement des eaux à Ghannouche, Abdellatif Hmam, président du Groupe chimique a indiqué que ce projet devant assurer le traitement de 50.000 m d’eau par jour s’impose en nécessité écologique et économique. Le coût est estimé à 63,5 millions de dollars et l’appel à manifestation d’intérêt, en pré-qualification, sera lancé en décembre prochain.
Attentifs aux exposés, les investisseurs présents n’ont pas manqué de poser nombre de questions relatives notamment à l’absence de la garantie de l’Etat pour la centrale de la Skhira, et les autres conditions des IDE. Boutheina Ben Yaghlane, directrice générale de la CDC expliquera que la Tunisie offre de nombreux mécanismes de garantie des investissements étrangers, soulignant que la CDC se tient en tant que tiers de confiance partenaire pour les investisseurs qui le souhaitent afin de participer au financement des projets. De son côté, Belhassen Chiboub expliquera que si l’Etat n’accorde pas sa garantie, il délivrera une lettre de confort. Aussi, il s’assurera que la STEG honorera ses engagements financiers. Par ailleurs, la STEG prendra à sa charge la couverture des risques de changes, de fourniture du gaz et de dispatching. Aussi, Khalil Laabidi (TIA – FIPA) et Atef Mejdoub (IGPPP), apporteront des éclaircissements utiles sur les aspects techniques des IDE et du PPP en Tunisie.
Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, lancera en clôture de cette session un appel pressant aux investisseurs privés, publics et institutionnel à souscrire aux opportunités prometteuses qu’offre la Tunisie et bénéficier d’un climat favorable des affaires, assaini, et des avantages incitatifs nouvellement institués.
Source : leaders.com.tn